Danse Renaissance
Source principale : l'Orchesographie de Toinot Arbeau (1588)
Branle commun (ou banle double)
Pas de base à danser sur le coté, en partant vers la gauche :
- 1 : un pas du pied gauche
- et : ramener le pied droit près du gauche
- 2 : un pas du pied gauche
- et : ramener le pied droit près du gauche
- 3 : un petit pas du pied droit
- et : ramener le pied gauche près du droit
- 4 : un petit pas du pied droit
- et : ramener le pied gauche près du droit
Mes déductions :
- phrasé sur quatre temps (généralement une ronde par temps)
- l'énergie est plus forte au début du phrasé car les pas à gauche sont plus larges (c'est ce qui fait que le danseur ne reste pas sur place)
- pour que la musique soit "porteuse", superposer à ce phrasé une pensée directrice plus large, coiffant deux ou même quatre phrases
- on pourrait compter ainsi : "1 et 2 , 3, 4"
Variantes :
- branle de Bourgogne : plus rapide
- branle de Champagne : entre les temps 1 et 2 (sur "et") on croise le pied droit devant le gauche, ce qui donne encore plus d'élan.
- gavotte : un couple se place au milieu de la ronde pour exécuter quelques "découpements" (l'équivalent de nos "diminutions")
- branle simple : les trois premiers temps du branle double
- branle gai et branle de Poitou : sauts sur le pied gauche (G) ou le pied droit (D) :
Plusieurs degrés de vitalité :
- le branle double et le branle simple, assez lents, conviennent aux anciens
- le branle gai sied aux jeunes mariés
- les branles de Bourgogne et de Champagne, plus vifs, sont destinés à la jeunesse
Pavane
"Belle et grave". Pas de base (marcher en avant) :
- 1 : un pas du pied gauche
- et : ramener le pied droit près du gauche
- 2 : un pas du pied droit
- et : ramener le pied gauche près du droit
- 3 : un pas du pied gauche
- et : un pas du pied droit
- 4 : un pas du pied gauche
- et : ramener le pied le pied droit près du gauche
la série suivante commencera par le pied droit
Mes déductions :
- phrasé sur quatre temps (une ronde ou ci-dessous deux rondes pour un temps)
- l'énergie est plus forte à la fin du phrasé (contrairement au branle) car les danseurs avancent plus sur 3 et 4.
- on pourrait compter ainsi: "1, 2, 3 et 4 "
Gaillarde
Pas de base :
- 1 : sauter sur le pied gauche
- 2 : sauter sur le pied droit
- 3 : sauter sur le pied gauche
- 4 : sauter plus fort sur le pied droit
- 5 : (là on est encore en l'air !)
- 6 : atterrir sur deux pieds (le gauche derrière le droit)
la série suivante commence avec le pied droit
mes déductions :
- la levée de 6 à 1 est énergique, l'appui sur 4 est très ferme
- la phrase musicale doit regrouper douze temps (pour le danseur, les six temps commencés par le pied gauche et les six commencés par le pied droit forment une entité)
- on pourrait compter: " 1, 2, 3,4,-, et "
variantes :
- tourdion : plus rapide donc moins sauté
- volte
Allemande
"de moyenne gravité". Pas de base , en avant :
- 1 : un pas du pied gauche
- et : un pas du pied droit
- 2 : un pas du pied gauche
- et : saut sur le pied gauche
- 3 : un pas du pied droit
- et : un pas du pied gauche
- 4 : un pas du pied droit
- et : saut sur le pied droit
quand "l'air le recquiert": un pas du gauche, saut sur le gauche, un pas du droit, saut sur le droit.
mes déductions :
- le danseur avance sur "1 et 2 ", un bon appui sur 2 l'incite à sauter sur le même pied ensuite.
- On pourrait donc compter ainsi: "1 et 2, - , 3 et 4 "
Courante
Même pas que la pavane mais en sautant. Mêmes déductions, avec un jeu plus énergique.